Chat lu les poteaux !
Nouveau flash spécial dans la série
« nouvelles quotidiennes du 2, route des Romains ».
Du côté des fâcheux, nous nous
sommes invités à une réunion publique concernant le logement des
résidents étrangers au sein de laquelle trônait Philippe BIES,
responsable entre autres de la politique logement de la C.U.S. Notre
but n'était pas de perturber cette réunion, mais de mettre cet élu
face à sa responsabilité dans notre éviction pré-hivernale. Il
s'est alors contenté d'agiter silencieusement la tête dans diverses
directions plutôt que de faire montre de ses inénarrables talents
d'orateur.
Nous avons par ailleurs aperçu Magyd
Boudjema, zélé fonctionnaire affecté à la mairie de quartier de
Koenigshoffen, en train de photographier nos véhicules personnels
ainsi que notre façade, prenant acte de notre banderole. Il pourra
fièrement exhiber plus tard à ses enfants le tableau de chasse de
ses victimes, attendu qu'il semble s'être acquitté avec plaisir de
la sinistre besogne de déloger quelques uns de nos voisins avant
nous.
Revenons un instant à la banderole :
Ce slogan « ça vous coûtera cher de nous foutre en l'air »
est une référence au titre d'un documentaire audio évoquant la
lutte conjuguée d'opposants au nucléaire et d'ouvriers
sidérurgistes enragés par la fermeture de leur boîte. Cette lutte,
d'une ampleur autre que la nôtre, nous a parlé par son refus du
fatalisme résigné devant les décisions de possédants se
présentant comme inéluctables. De la même manière, leur plan de
rénovation de la Ville n'est pas anodin, et correspond à une vision
du vivre ensemble tout à fait particulière.
Pour finir, sachez que nous n'avons
aucune connexion internet à la maison, c'est pourquoi nous ne
pouvons pas donner de nouvelles plus d'une fois par jour sur ce blog.
C'est déjà pas mal. Voilà pourquoi nous préférons recueillir les
numéros de téléphone des personnes souhaitant être averties au
moment de l'expulsion, afin de former des chaînes téléphoniques
pour faire circuler les S.M.S. d'urgence le plus rapidement possible.
Ecrivez-nous à zik@no-log.
A bientôt donc.
Vous n'avez pas un lien vers ce documentaire ?
RépondreSupprimerMerci d'avoir invité les journalistes à "l'expulsion" hier matin à 9h alors que les portes étaient fermées, qu'il n'y avait pas flics et qu'il n'y avait pas de banderoles ni de gens en colère devant la porte. Une expulsion, ça se prépare. Vous avez déjà assez mauvaise réputation chez les journalistes de Strasbourg.
RépondreSupprimerPar ailleurs, le slogan "ça vous coutera cher de nous foutre en l'air" m'a tout l'air d'une menace, pas sûr que ce soit bien diplomatique pour une organisation qui doit se faire reloger
RépondreSupprimerDésolé Gilgamesh si il y a eu quiproquo: nous avons averti largement que la Ville de Strasbourg préparait notre expulsion. Ils ne nous ont évidemment pas informé du moment précis où celle-ci aurait lieu. Cette alerte n'invitait donc pas pour le lendemain, mais invitait simplement tous ceux qui le désiraient (et non particulièrement "les journalistes") à être sur le qui-vive afin d'être réactifs à l'arrivée de l'huissier. Nous savons qu'une expulsion se prépare, et crois-nous, nous y passons l'intégralité de nos journées. Désolés d'avoir mauvaise réputation chez les journalistes de Strasbourg, nous ne faisons pourtant de tort à personne...
RépondreSupprimerPar rapport au slogan, il ne s'agit pas d'une menace mais d'un avertissement que cette décision politique mettra les élus qui la prennent en situation d'en répondre publiquement. Pas très diplomatique, tout ça... L'ont-ils été?
A bientôt.