mardi 25 décembre 2012

Un anniversaire sous surveillance




Le ridicule ne tue pas.



Munis de soupe froide, de tables et de jus de fruits, nous nous sommes rendus samedi dernier au Square Appert pour un déjeuner d'anniversaire.

Trop tard, trop tôt, proximité des fêtes, temps maussade, choix d'iconographie sur les affiches douteux, etc. etc, bref quelle qu'en soit la raison, il y eut peu de monde à répondre présent. Dommage. Quelques rencontres toutefois. Un bon repas néanmoins.

Ce peu d'affluence a évidemment rehaussé le comique du quadrillage policier demandé par la Mairie. Des policiers municipaux nous ont en effet chassés du Square dès 11h28, arguant de la nécessité d'une autorisation préfectorale pour des manifestations telles que celles-ci, du danger représenté par la bouteille de gaz utilisée à côté des jeux d'enfants, de l'opportunité d'aller peut-être faire ça ailleurs un peu plus loin, etc.

Finalement la consigne apparut dans sa limpide évidence: la Mairie avait expressément demandé une présence policière pour nous interdire toute apparition publique.

Nous avons donc fini sur un parking rue du Schneeberg, à 3 mètres 53 à vol d'oiseau des grilles du Square. Là, c'était permis.

Bien sûr, vous pensez comme nous que les élus auraient pu se dispenser de déranger la dizaine de municipaux pour qu'ils fassent acte de présence à nos côtés (Bonjour l'ambiance...), et éventuellement venir EUX-MEMES nous faire part de leurs griefs!

Palsambleu, vous n'y pensez pas?

Eux-mêmes?


lundi 17 décembre 2012

Un joyeux non-anniversaire



Bonjour,

on avait envie de fêter nos six ans quand même.
Alors on le fait.

Il fera un peu plus froid que les autres années puisqu'on sera dehors,
il y aura moins de concerts-théâtre-et tutti quanti puisque c'est pas évident dans un parc public (quoique...),
il y aura quand même de la soupe et du vin chaud,
ce sera un peu plus tôt, genre goûter d'anniversaire...

Alors rendez-vous au Square Appert le Samedi 22 décembre, de midi à plus tard, genre quatre heures,
avec ce que tu veux, avec qui tu veux, comme d'habitude. Couvre-toi bien, ça va sans dire, mais ça va aussi en le disant.

Le square Appert est introuvable sur Internet, c'est un square fantôme, il n'est pas sur les cartes, c'est le Hollandais Volant échoué à Koenigshoffen. Donc on t'explique:
Si tu viens du centre-ville, passe devant le 2 route des Romains sans le regarder car des vigiles y tirent à vue sur les curieux, puis continue tout droit jusqu'au numéro 53 de la route des Romains, dépasse ce bloc et tourne rapidement à gauche, rue du Martinet. Puis tu peux continuer tout droit d'un air dégagé, pousser le portail du square et y entrer en le balayant d'un coup d'oeil circulaire: si tu observes un attroupement louche, c'est nous.

A bientôt.

(Voici les affiches et flyers en JPEG, si tu veux les imprimer pour chez toi ou pour ailleurs. A priori, on va surtout afficher à Koenigshoffen, mais si tu veux en mettre ailleurs, pourquoi pas, n'en mets juste pas au Marché de Noël.)






mercredi 12 décembre 2012

Plaid, plaid, plaidoirie...



Coucou les aminches!

Conformément aux engagements pris précédemment, voici un bref compte-rendu de l'audience de ce matin, rédigé sous un confortable plaid, d'où les taches de tisane qui souilleront peut-être votre écran..

Nous nous sommes rendus à 8h30 au Tribunal d'Instance où la Ville de Strasbourg nous avait convoqués via son Huissier de Justice favori (Ou peut-être n'y en avait-il pas d'autre...), flanqués de notre Avocat tout-terrain et abonné aux aides juridictionnelles de toutes sortes.

Parenthèse: Je dis ça parce qu'après en avoir côtoyé quelques autres, j'ai découvert que la norme dans cette profession est plutôt de dédaigner cette infâme marque d'indigence, et de pousser la méfiance jusqu'à attendre du bureau d'aide juridictionnelle la ferme promesse d'espèces sonnantes et trébuchantes avant d'ouvrir le moindre dossier, fut-ce au détriment du client désargenté. Je me comprends. Honneur donc à lui. Parenthèse fermée.

Nous avons donc eu le plaisir intense d'y croiser Maître Burgun, Avocat de la CUS, lequel a une fois encore brillé par son éloquence de Tribun.

Une fois notre dossier ouvert sous les yeux de la juge, notre avocat se présente et se montre prêt à plaider cette affaire. Un instant de stupeur passée, Sire Burgun, atterré par une telle outrecuidance, bredouille qu'il ne voit pas ce qu'il y a à plaider. Il ne voit pas! Terrible cécité que celle qui accable ce malheureux!

Que pourrait-il y avoir à rétorquer aux menaces de racket avancées par la Ville? (Cf. post du 26 novembre) Quelles misérables explications pourrions-nous avancer face à leur seigneurial courroux! Baisser la tête et payer, voilà ce que tout honnête homme ferait en pareil cas!

Le voilà donc, suant, ébouriffé, tempêtant devant la longueur de notre occupation, rappelant qu'à deux reprises déjà des édiles d'obédience différentes avaient juridiquement tenté de nous faire entendre raison, ses manches tremblottent mollement, l'assistance retient son souffle et baille dans sa barbe. Après coup l'on peut effectivement se demander s'il était bien raisonnable de plaider.

Aura-t'il convaincu la juge? Impossible de le savoir, mais elle écoute ensuite notre avocat, et nous invite enfin l'un après l'autre à venir nous exprimer à la barre.

Bien. Le sort en est jeté, comme disait un autre Romain.

Verdict le 6 février.

A bientôt!